Ange ou démon
Crédits : animanga-ap.blogspot.com

Ange ou démon ?

Vous est-il déjà arrivé de faire face à une personne dont vous n’étiez pas capable de cerner la véritable nature ? Quelqu’un qui vous fasse tourner en bourrique tant il agit de manière illogique ? Si c’est le cas, vous vous reconnaîtrez sûrement dans Teru, l’héroïne de Dengeki Daisy. Orpheline, elle a perdu son frère qui était le seul membre de sa famille qui lui restait. En guise d’héritage, ce dernier a insisté pour lui offrir un téléphone portable relié au contact d’un individu appelé Daisy qui aura le rôle de lui apporter un soutien moral quand elle n’ira pas bien. “Quoi qu’il arrive, je te protégerai”, les mots qu’ont prononcé son frère résonnent encore dans l’esprit de la jeune fille qui ne tarde pas à vivre des choses inattendues !

Suite à ces événements tragiques, Teru continue d’avancer dans la vie tant bien que mal tout en échangeant régulièrement des messages avec le mystérieux inconnu de qui elle s’est beaucoup rapprochée sans pour autant l’avoir déjà vu. Un beau jour, un nouveau concierge appelé Kurosaki va intégrer l’établissement où elle étudie. Ce jeune homme au tempérament sauvage va la prendre en grippe après qu’elle ait cassé une vitre par inadvertance et va faire d’elle sa larbine. Cependant, l’héroïne va très vite se rendre compte que Kurosaki n’est autre que Daisy !

Vous l’avez compris, ce shōjo signé Kyōsuke Motomi est placé sous le signe du mystère. Dengeki Daisy fut prépublié entre 2007 et 2013 dans le magazine mensuel Betsucomi et compilé en un total de 16 volumes. Contrairement à beaucoup d’autres œuvres qui auraient choisi de faire tourner le suspense autour de l’identité de Daisy, le manga choisit de faire tomber les masques rapidement et de se focaliser sur la personnalité de Daisy qui a presque l’air de comporter deux parties totalement différentes ! En effet, quand il envoie des messages à Teru, il se montre chaleureux, réconfortant, à l’écoute et très protecteur. À l’inverse, quand c’est dans le contexte du lycée, il se montre souvent odieux, rebelle, sadique et même parfois pervers. Son ambivalence renforce le mystère qui plane et nous fait nous poser de nombreuses questions sur ses motivations profondes ou encore sur les liens qu’il entretenait avec le frère de Teru.

Ce tandem charismatique porte sur ses épaules l’entièreté du manga, et l’on a vite fait de s’attacher à eux. D’abord, Teru est une personne courageuse qui se relève toujours malgré les railleries qu’elle reçoit de ses camarades de classe, notamment sur sa pauvreté. C’est une belle âme généreuse qui va peu à peu être charmée par cette énigme que représente Daisy. Quant à lui justement, on découvre au fil du récit que sous ses airs sévères, se trouve quelqu’un de bon et juste. En se côtoyant, ils découvrent mutuellement de nouveaux sentiments et en apprennent progressivement plus sur l’un et l’autre, le tout avec une mise en scène très soignée. Pas étonnant que le manga remporte le prix du meilleur shōjo lors des Japan Expo Awards 2012 !

Très habile dans son art, la mangaka Kyōsuke Motomi donne vie à des personnages détaillés dont le public et la critique s’accordent à dire qu’ils ont de très beaux visages, un élément indispensable du shōjo. Aujourd’hui, elle ne semble pas prête de s’arrêter et continue à éclabousser le monde du manga de son talent avec sa dernière série en cours appelée Queen’s Quality qui raconte les aventures de Fumi, une orpheline ayant pour mission de nettoyer les âmes des gens en purifiant leurs cœurs.

Dengeki Daisy, une perle rare dans l’univers des shōjos !

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *