Arnaud Laurent : la voix qui enflamme vos animés préférés !

 S’il y a une voix que les fans d’animés et de séries reconnaissent (même sans le savoir), c’est bien celle d’Arnaud Laurent. Il est cette énergie bouillonnante derrière Natsu Dragnir dans Fairy Tail, la rage glaciale de Dabi dans My Hero Academia, la classe insolente de Ban dans Seven Deadly Sins, ou encore le calme inquiétant de Toge Inumaki dans Jujutsu Kaisen. Et la liste est loin d’être finie… 

Né le 24 mai 1983, Arnaud Laurent est un comédien au parcours aussi passionné qu’inspirant. Loin des projecteurs au départ, c’est au lycée, grâce à une scène comique jouée devant ses camarades, qu’il a eu un déclic. Encouragé par un ami à se lancer dans le théâtre, il découvre peu à peu la magie de la scène… jusqu’à une scène très émouvante d’Ally McBeal à la fac, qui le bouleverse et l’oriente définitivement vers le métier d’acteur. À partir de là, tout s’enchaîne : cours de théâtre, d’impro, puis une formation plus approfondie à Toulouse avant de monter à Paris en 2006, le cœur rempli de rêves et de personnages à incarner. 

Mais alors, la scène ou la barre ? Pour lui, la réponse n’est pas si simple. La scène est un exutoire, un contact direct avec le public, une montée d’adrénaline. Mais la barre de doublage, elle, réveille en lui des émotions encore plus intenses. « Je crois que j’ai une petite préférence pour le doublage », confie-t-il avec une lueur d’enfant dans les yeux. Et on le comprend : à chaque mot prononcé derrière le micro, on sent l’envie de bien faire, le respect du personnage et la volonté de le servir au mieux. 

Ce qui fascine chez Arnaud, c’est sa capacité à disparaître derrière les personnages. Il ne cherche pas la reconnaissance, mais l’efficacité : « Le plus beau compliment, c’est quand on ne me reconnaît pas. » Pour lui, c’est là que réside la réussite : s’effacer pour mieux faire exister un autre. Il ne change pas forcément sa voix, mais son jeu, sa respiration, son intention… tout est pensé pour coller au plus près à l’original. Sa première expérience remonte à 2007, dans l’animé Tales of Phantasia. Un rôle modeste : un soldat qui dit deux ou trois phrases. Mais pour Arnaud, c’était tout simplement magique. Il se souvient encore de la sensation en entendant sa propre voix dans un vrai DVD. Mieux encore : il répondait à un personnage doublé par Éric Legrand, l’une de ses idoles. Une boucle bouclée dès le départ. 

Parmi ceux qui l’ont inspiré, Emmanuel Curtil (voix française de Jim Carrey) et Thierry Wermuth (voix de Tintin) tiennent une place importante. Arnaud les a écoutés, admirés, analysés… et sans doute un peu imités aussi, à sa façon. Aujourd’hui, il est lui-même devenu une référence pour toute une génération de fans. S’il est surtout reconnu pour son rôle iconique de Natsu, Arnaud a aussi marqué les esprits avec Ban, Léo Fitz dans Les Agents du S.H.I.E.L.D., et bien d’autres. Ce qu’il aime le plus ? Les personnages intenses, déjantés, qui lui permettent de libérer toute son énergie. Furuichi dans Beelzebub, par exemple, est l’un de ses coups de cœur. 

Il aurait adoré doubler Naruto, ou encore Nicky Larson. Et Jim Carrey ? Une idole absolue. On imagine sans mal Arnaud prêt à bondir, grimacer, se contorsionner pour coller à l’excentricité de l’acteur américain. Avec son jeu expressif et son sens du rythme, on ne doute pas qu’il aurait été un choix formidable. 

Le conseil qu’il donnerait aux futurs doubleurs ? Pratiquer, jouer, chercher à comprendre les émotions, et ne jamais lâcher. Le monde du doublage est exigeant, parfois ingrat, mais il faut persévérer, se faire connaître, et surtout… croire en sa voix. 

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