Astro, le plus humain des robots !
Crédits : francetvinfo.fr / Astro Boy

Astro, le plus humain des robots !

Œuvre emblématique du maître Osamu Tezuka vendue à plus de 100 millions d’exemplaires à travers le monde, Astro, le petit robot fait partie de ces mangas ayant laissé une trace indélébile à son époque et à ses contemporains. Notre journal du Mag’ison vous propose un tour d’horizons des raisons prouvant que cette histoire est encore aujourd’hui un classique et une source de références…

D’abord, il convient de rappeler l’histoire de ce manga compilé en 23 tomes parus entre 1952 et 1968. Le récit se déroule en l’an 2003 dans une société où humains et robots cohabitent entre eux. Un jour, le docteur Tenma décide de créer un robot à l’image de son défunt fils Tobio. Cependant, le scientifique se rend compte que ce petit être mécanique ne sera jamais capable de remplacer son enfant. Abandonné dans un cirque, ce robot baptisé Astro est recueilli par le professeur Ochanomizu. Avec son sens aigu de la justice, il n’aura de cesse de se battre au nom des opprimés !

D’une part, la première adaptation animée du manga en 1963 marque le début d’une nouvelle ère dans l’animation japonaise ! Jusque-là, il existait très peu d’animes et ces derniers n’avaient pas spécialement une grande popularité. Avec ses 195 épisodes de 25 minutes en noir et blanc réalisés à moindre coût en basant l’animation sur des effets simples, cette adaptation appelée Astro Boy permis à Mushi Production d’engranger d’importantes recettes ! Ceci fit prendre conscience aux Japonais du potentiel de ce secteur et la multiplication des animes ne tarda pas à arriver ! Le manga d’Osamu Tezuka bénéficia d’ailleurs d’une seconde adaptation en couleur en 1980 produite par les studios Tezuka Productions, d’un troisième anime en 2003 et même d’une série d’animation franco-japonaise créée en 2015 !

D’autre part, comme toute œuvre majeure, Astro Boy laisse dans son sillage un héritage culturel et artistique. On peut citer Akira Himekawa qui réalise en 2003 un manga reprenant l’histoire du célèbre robot, mais l’exemple le plus célèbre reste celui de Pluto. Ce manga créé par le célèbre Naoki Urasawa et son co-scénariste Takashi Nagasaki et publié entre 2003 et 2009 est une brillante réécriture saluée par la critique d’un arc d’Astro Boy intitulé « Le Robot le plus fort du monde ». Celui-ci met en scène Pluto, un robot créé afin de détruire les robots les plus puissants pour assurer le monopole du pouvoir à son créateur. Sur un total de 8 tomes soit une durée plus de 8 fois plus longue que l’arc initial, les auteurs insufflent leur patte à l’histoire tout en étant respectueux du travail de Tezuka.

En outre, Astro Boy posait déjà les bases des questions autour des dérives de la robotique. La soif de pouvoir des hommes y est mise en avant avec des personnages se servant des robots pour semer la destruction et servir leurs propres intérêts. Une mentalité que le mangaka condamne avec fermeté, lui qui a été traumatisé par la Seconde Guerre mondiale et a été témoin des bombardements d’Osaka. C’est pourquoi il souhaitait qu’Astro soit un symbole d’espoir, un héros toujours optimiste et profondément pacifiste mettant sa force au service de l’autre.

À la gare de Takadanobaba, le thème d’Astro résonne chaque jour sur les quais comme un clin d’œil à la première génération de fans. De nombreux cadres dans le domaine des sciences reconnaissent d’ailleurs s’être orientés dans ce secteur en étant inspirés par lui. Tout comme Astro Boy, il semble que l’amour des Japonais pour l’œuvre ne vieillira jamais ! 

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