En 1987, à l’heure où beaucoup d’enfants prenaient leur goûter après une journée à s’être activés dans tous les sens, un certain anime programmé à 16h45 le samedi après-midi, juste après Le Magicien d’Oz et avant Emi Magique rencontre un grand succès. Cette série d’animation nippone, c’est Flo et les Robinson suisses ! Mettez-vous dans les conditions d’un survivaliste, retroussez votre pantalon et évitez les crabes sur la plage car le Mag’ison va vous apprendre des anecdotes que vous ignorez sûrement sur cette réalisation d’Oshirô Kuroda !
Pour commencer, cet anime n’est pas une création originale puisqu’il est l’adaptation de l’œuvre Der Schweizerische Robinson (Flo et les Robinson suisses) écrite par le romancier suisse Johann David Wyss, publiée en 1812 et elle-même largement inspirée du célèbre Robinson Crusoé de Daniel Defoe. L’intrigue racontée dans la série japonaise nous place au cœur du quotidien des Robinson formés par le père Ernst et son épouse Anna, leurs fils Franz et Jack, ainsi que leur fille Flo. Tout ce petit monde a décidé de quitter leur pays, la Suisse, afin d’émigrer vers l’Australie car Ernst, qui est médecin, a reçu une lettre de l’un de ses amis lui demandant de venir en renfort le rejoindre puisque ce pays manque cruellement de docteurs. Hélas, en chemin, leur bateau fait naufrage près d’une île déserte perdue au milieu du Pacifique. La famille va devoir s’adapter et réorganiser leur vie, construire un foyer, se procurer à manger, et trouver un moyen de rejoindre le continent. Pour ce faire, ils s’allieront aux deux seuls autres résidents de l’île, le vieux marin M. Morton et l’Aborigène Tom-Tom.
L’un des artisans du succès de cette série est sans nul doute l’héroïne Flo, dont la personnalité pleine d’entrain a très vite séduit les auditeurs. Cependant, il ne faut pas oublier que cela n’aurait pu être possible sans la comédienne qui fut chargée d’être sa voix : Guylaine Gibert ! Cette directrice artistique connue pour ses doublages réalisés en France, en Belgique ou au Québec a su donner vie de la plus belle des manières à la fillette des Robinson en lui prêtant une voix joyeuse et aventurière qui correspond à merveille avec son caractère imprévisible. Véritable succès à l’international, l’anime fut rapidement traduit en plusieurs langues et diffusé dans de nombreuses régions du monde, même si son impact le plus fort reste au Japon. En effet, là-bas, le programme est devenu tellement culte que son thème principal, intitulé “Yume no Sekai”, est devenu un classique réutilisé dans d’autres séries, films ou animes nippons. Pour rappel, cette musique est jouée dans la série à chaque fois que les héros se trouvent au milieu d’une scène importante remplie d’émotions fortes, comme par exemple juste après que la famille Robinson ait eu à traverser un ravin très dangereux. Ainsi, on peut retrouver ce thème musical dans l’épisode 35 de One Piece, l’épisode 617 de Detective Conan, l’épisode émouvant “Le temps des adieux” dans Dragon Ball Z où la permission de Son Goku pour rester sur Terre est terminée et qu’il doit retourner dans l’au-delà, le film The End of Evangelion sorti en 1997, etc.
Les plus nostalgiques et les membres de la nouvelle génération les plus curieux parmi vous pourront retrouver l’intégralité de Flo et les Robinson suisses en version française et entièrement remastérisée sur la chaîne YouTube TeamKids. Avec ses 50 épisodes de 20 minutes, cet anime ni trop long ni trop court constitue une bonne occupation.
“On a trouvé une île, Robinson, Robinson. C’est là que nous ferons notre maison !”