Daniel Gall, la voix du charisme !
Crédits : japoncinema.com – Goldorak

Daniel Gall, la voix du charisme !

Qu’il s’agisse d’animes, de films, de séries ou de jeux vidéo, il n’y a pas un de ces domaines que Daniel Gall n’ait pas marqué de son empreinte. Son implication et sa dévotion pour son métier jusqu’à son décès le 9 décembre 2012 à 74 ans font de lui une figure de référence incontournable du monde du doublage. En son hommage, le Mag’ison souhaite vous faire découvrir une partie de sa carrière…

Né dans la commune de Bergerac en Dordogne en France, Daniel Gall montre déjà très jeune une appétence pour le monde artistique. Alors qu’il prépare sa licence de lettres à l’Université Bordeaux-Montaigne, il fait déjà partie de trois compagnies théâtrales différentes ! Il était donc logique que sa passion l’emmène ensuite sur les planches d’une école du théâtre et plus précisément à « la Rue Blanche » où le jeune homme va faire ses armes. Il le confiait aux journalistes en souriant : pour lui, être devant le public était un moteur qui amenait autant de trac, d’adrénaline et d’exaltation que de plaisir et de respiration. Néanmoins, ce qui a fait la renommée du comédien reste le doublage et le moins qu’on puisse dire, c’est que cette discipline est rentrée de manière surprenante dans sa vie !

Tout commence grâce à l’un des amis de Daniel Gall appelé Jacques Ruisseau qui était lui-même assistant de Serge Luguen, un directeur artistique qui chapeautait les doublages de nombreux films et de séries à la station de radio privée Poste Parisien. Jacques convoque Daniel un samedi afin de faire un simple essai en studio pour Les Incorruptibles sauf que, coup du sort, un comédien se désiste le même jour. Résultat, le jeune invité le remplace, prend goût à l’exercice et n’y renonce plus jamais ! La suite de son aventure est couronnée de succès et il devient la voix française récurrente des acteurs Fritz Wepper, Bill Bixby ou encore Jerry Orbach. Parmi ses rôles les plus célèbres figurent celui du père de Jennifer Grey dans Dirty Dancing, du détective privé dans Arabesque ou de Lennie Briscoe, un inspecteur de la série New York, Police judiciaire. Et alors, où sont les mangas dans tout ça ?

N’importe quel enfant des années 80 ou 90 vous le dira : à l’époque, l’anime Goldorak était un incontournable qui a amené un vent de fraîcheur japonais dans les programmes jeunesse. Et à votre avis, qui est-ce qui doublait son héros Actarus dès sa sortie en France en 1978 ? Vous l’avez compris, Daniel Gall ! Son travail sur le personnage a contribué à son caractère charismatique et au côté culte de la série qui va d’ailleurs avoir droit à un nouveau reboot en 2023. Lui-même déclare être encore étonné du succès vivace de Goldorak et de l’importance que le manga a eu sur les spectateurs à travers toutes les marques d’affection qu’il reçoit dans les courriers de fans. Une popularité d’autant plus drôle que la série avait failli ne pas être diffusée à l’époque car Jacqueline Joubert, qui était à la tête de la section jeunesse sur Antenne 2, la jugeait trop violente ! Heureusement, nous connaissons la suite…

Mis à part le guerrier galactique, le natif de Bergerac a prêté sa voix à de nombreux héros d’anime populaire dans différents registres. Dans Candy Candy, il est l’implacable Robert Hathaway, le meneur de troupe de théâtre Stratford. Cet homme a un rôle important puisqu’il mène à la baguette des héros comme Terrence (le deuxième grand amour de Candy) et Suzanne. Dans Les Malheurs de Sophie, sa voix se teint d’une élégance et d’une autorité naturelle pour épouser le rôle de Henri Louis Hubert de Réan, le père de Sophie qui est président d’une compagnie de chemins de fer. Le comédien retrouvera un rôle de père protecteur en interprétant Daklahoma, le père du petit autochtone américain Moy ayant adopté l’ourson Bouba.

Artiste engagé, Daniel Gall s’est battu pendant 25 ans pour faire valoir les droits de propriété intellectuelle des artistes de doublage et grâce à lui, une convention appelée DAD-R qui les protège est signée. Inhumé le 14 décembre 2012 et reposant au cimetière du Père-Lachaise, Daniel Gall laisse derrière lui un bel héritage. Chapeau l’artiste !

2 Commentaires

  1. Bonjour,
    Cette voix a marqué mon enfance, grâce au manga Goldorak, on reconnaît la voix aussi dans La petite maison dans la prairie, pour le personnage John Carter qui achète la maison de la famille Ingalls.
    Sans oublier la série L’Incroyable Hulk, la voix de Dr David « Bruce » Banner.

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    1. Bonjour, n’hésitez pas à aller regarder dans les conditions générales d’utilisation car la page s’y trouve. Bonne journée ! 🙂

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