Diane Truc, l’artiste qui a musclé l’univers du webtoon !
Diane Truc

Diane Truc, l’artiste qui a musclé l’univers du webtoon !

Quand on pense au monde des webtoons, on imagine souvent des histoires pleines de romance ou d’action. Mais avec Colossale, Diane, autrice talentueuse et artiste accomplie, a choisi de nous emmener dans un univers surprenant et atypique : celui de la musculation ! Avec une héroïne qui casse les codes et un scénario aussi fort que ses biceps, cette série comptabilise près de 7,4 millions de vues sur la plateforme Webtoon. Mais qui est Diane, cette artiste française au parcours fascinant ? Depuis qu’elle a remporté le premier concours Webtoon France en 2020 dans la catégorie humour, elle n’a cessé de gravir les échelons. Le Mag’ison vous propose de plonger dans l’histoire de cette créatrice qui a réussi à imposer sa propre voie, à l’image de son héroïne, Jade.

Mag’ison : Salut Diane, comment ça va ? Nous sommes curieux de savoir comment est née l’idée de Colossale ?

Diane : Salut à tous, ça va super, merci ! Alors, c’est une histoire assez drôle ! À l’époque, je ne lisais presque pas de webtoons. Mais un studio d’animation m’a proposé de créer un projet, et c’est ainsi que Colossale est né. Au départ, tout était un peu chaotique, et juste après la création, le COVID a frappé. Pourtant, c’est à ce moment-là que tout a explosé. Les gens ont commencé à lire en masse, et Colossale a rencontré un succès incroyable, au-delà de ce qu’on avait imaginé Rutile (la scénariste) et moi.

Mag’ison : Parfois, il suffit d’une étincelle pour que tout prenne feu ! Si nos sources sont bonnes, tu avais déjà une bonne expérience en tant que dessinatrice avant de commencer Colossale ?

Diane : Oui, avant Colossale, j’avais travaillé sur un fanzine appelé « Porcelaine ». J’ai toujours été une grande fan de BD, de mangas et d’animation 2D. J’ai grandi en lisant des titres comme ceux de Gotlib et en découvrant Dragon Ball et Fullmetal Alchemist à l’école primaire. Après mon bac, j’ai intégré une école d’animation en région parisienne, puis j’ai rejoint les Gobelins. C’est là que j’ai vraiment commencé à me professionnaliser.

Mag’ison : Tout s’explique ! D’ailleurs, l’héroïne de Colossale, Jade, semble porter plusieurs de tes traits. Y a-t-il une part de toi-même dans son histoire ?

Diane : Absolument ! Jade est une version amplifiée de moi. Elle a ce côté impulsif, cette manière de foncer sans réfléchir, un peu comme moi. Elle ne se préoccupe pas des conventions et a du mal à s’adapter à ce qu’on attend d’elle, ce qui la rend humaine. Dans son comportement, je me retrouve complètement.

Mag’ison : Créer un webtoon n’est pas simple. Quel a été le plus grand défi pour toi avec Colossale ?

Diane : Honnêtement, la gestion du temps ! C’est une vraie course contre la montre. Entre le dessin, les storyboards, les couleurs… publier régulièrement demande une organisation d’enfer. Mais heureusement, j’ai pu compter sur Rutile, la scénariste avec qui je collaborais. On fonctionnait vraiment en ping-pong, on se renvoyait les idées, et travailler comme ça est super enrichissant.

Mag’ison : Ça en a tout l’air ! Comment se déroule une journée typique pour toi en tant qu’autrice sur un webtoon comme Colossale ?

Diane : C’est assez intense ! Chaque jour est différent, mais en général, je commence par les dessins et je passe beaucoup de temps à affiner les détails. Je travaille également étroitement avec Rutile pour que l’histoire continue d’évoluer de manière cohérente. C’était un vrai challenge d’allier ce travail avec mon job dans l’animation, mais c’était tellement gratifiant de voir les réactions des lecteurs !

Mag’ison : As-tu un dernier conseil à partager avec les jeunes artistes qui rêvent de se lancer dans l’univers du webtoon ?

Diane : Le plus important, c’est de laisser votre style venir à vous naturellement. Ne vous forcez pas à coller aux tendances. Il y a des influences conscientes et inconscientes qui façonnent votre travail, mais il faut que votre personnalité transparaisse. Colossale est le reflet de cette philosophie : un mélange d’influences, de styles, et surtout une histoire qui me ressemble.

Mag’ison : Merci beaucoup, Diane, pour cet entretien inspirant et pour représenter dans tes histoires des personnages féminins authentiques, des femmes fortes, complexes, qui évoluent dans des situations réalistes sans forcément être idéalisées. On a hâte de découvrir la suite de tes projets, à retrouver sur ton Instagram @dianetruc !

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