Depuis son débarquement tonitruant sur les écrans japonais en 1985, suivi de près par son arrivée en France en 1989 au sein de l’émission légendaire du Club Dorothée, Le Collège fou, fou, fou n’a cessé de séduire les spectateurs avec son humour débridé et ses aventures totalement loufoques. Cette série anime, véritable pépite des années 80, a marqué des générations entières, laissant une empreinte indélébile dans le paysage de l’animation japonaise. Le Mag’ison souhaite vous plonger dans l’univers coloré et déjanté du Collège fou, fou, fou, à la découverte de ses origines, de ses personnages hauts en couleur, de ses aventures folles et des choix créatifs de son auteur.
L’irruption de Le Collège fou, fou, fou sur les écrans nippons s’inscrit dans une période marquée par l’essor de l’animation et du divertissement télévisuel. Son adaptation en France, au cœur du Club Do, a propulsé la série au rang de phénomène culturel. Le générique, interprété par le légendaire Bernard Minet, résonne encore dans la mémoire collective comme un hymne à la nostalgie. Le succès fulgurant de la série s’explique par son humour décalé, ses personnages attachants et ses histoires rocambolesques qui donnent de quoi faire à un public avide de divertissement. Pour les plus jeunes, le récit nous emmène au cœur du Collège Itchio dans lequel se trouve la bande des “Joyeux Loufoques”, une troupe d’étudiants hauts en couleur qui ont redoublé plusieurs fois et en sont plutôt fiers. Chaque membre de cette équipe déjantée possède sa propre spécificité : Rei, le chef charismatique et énergique ; Ted, l’électron libre toujours prêt à une nouvelle aventure ; Jeannot, le cerveau de la bande aux idées farfelues ; Dan et Jim, les acolytes indissociables prêts à tout pour le fun. Laura et Julie, bien que moins présentes, ajoutent une touche féminine er leur dose de folie à l’ensemble. Ensemble, ils relèvent des défis tous plus extravagants les uns que les autres.
Chaque épisode du Collège fou, fou, fou est une invitation à l’imagination débridée. Les Joyeux Loufoques se retrouvent souvent au cœur de situations loufoques et improbables, défiant toute logique. Que ce soit lors de courses de kart endiablées, de compétitions sportives délirantes ou de combats épiques contre des ennemis farfelus, la bande ne manque jamais d’action et de rebondissements. Les scénarios, toujours originaux et inventifs, sont autant appréciables par les spectateurs de tous âges et les transportent dans un univers où tout est possible. Mais d’où vient donc l’inspiration de cet univers ? L’auteur du Collège fou, fou, fou, Motoei Shinzawa, confie avoir beaucoup puisé dans son vécu et son environnement. Les personnages de Kimengumi (Le Collège fou, fou, fou en japonais), dont font partie les Joyeux Loufoques, sont nés de croquis griffonnés dans un carnet, sans modèle préétabli. La ville d’Ichiô, quant à elle, s’inspire des lieux réels que l’auteur a fréquentés dans sa jeunesse, notamment l’arrondissement d’Edogawa à Tokyo. Sa méthode de travail est également singulière : il se lance dans l’écriture sans plan précis, laissant l’histoire et les personnages prendre vie au fil des pages. Il admet se sentir limité et moins performant quand il est contraint de travailler dans un cadre bien établi.
Le succès retentissant du manga Le Collège fou, fou, fou s’est rapidement étendu au-delà des pages imprimées pour donner naissance à une multitude de produits dérivés. Parmi ceux-ci, on trouve un livre de coloriage publié par Black Box en novembre 2015, offrant aux fans la possibilité de laisser libre cours à leur créativité en donnant vie aux personnages hauts en couleur de la série. Tout cet univers loufoque s’est également invité dans le monde des jeux vidéo. En effet, deux jeux ont vu le jour au Japon pour le plus grand bonheur des amateurs de fun et d’action. Le premier, intitulé Highschool! Kimengumi, est sorti sur Sega Master System tandis que le second, SIMPLE Kyarakutaa 2000 Shiriizu: Haisukûru! Kimengumi The Teeburu Hokkee, est un jeu de hockey sur table sorti sur PlayStation. L’oeuvre a même été déclinée en une pièce de théâtre dont la première représentation eut lieu pour la première fois en juin 2017 à Tokyo. Aujourd’hui, Le Collège fou, fou, fou demeure une référence incontournable de l’animation japonaise, grâce à son univers déjanté et ses personnages mémorables. Au-delà de son succès commercial, la série a su marquer des générations entières et laisse un héritage culturel indéniable. Que l’on soit nostalgique des années 80 ou simplement amateur d’humour loufoque, cet anime est toujours aussi plaisant à voir et n’a pas pris une ride.
Ce dernier a d’ailleurs inspiré un français appelé Rod Maurice et sa compagne Aurélie qui ont acheté un ancien lycée agricole abandonné afin de lui redonner vie avec de nombreux street art et transformer ainsi ce bâtiment de 1900 m2, en lieu culturel pour accueillir concerts, expositions, tournages de vidéo, etc. Et devinez quel nom ils lui ont donné ? Bingo : Le Collège fou, fou, fou !